En respirant entre 20 000 et 25 000 fois par jour, nous avons invisibilisé notre respiration, comme une fonction automatique, constante et immuable.
Cette fonction se rappelle pourtant à notre souffle dès que l’on monte un escalier ou que l’on franchit un sommet.
Il est donc primordial d’apprendre à s’en servir pour l’optimiser, notamment lors d’un effort physique, qu’il soit de faible ou de forte intensité.
Il faut d’abord comprendre la synchronisation de notre respiration avec notre cœur et notre cerveau, un trio au service de notre mobilisation.
Mobilisation correspondant à différents "niveaux de mobilisation" selon notre âge, notre endurance et nos capacités respiratoires et musculaires.
S’activer c’est mobiliser notre souffle, notre sang et nos neurones, pour répondre à cette activation
La porte d’entrée étant notre respiration, si la porte est petite, le cœur s’emballera et le cerveau se mettra en mode «danger» avec une dépense énergétique globale forte, source de fatigue et d’une demande de récupération conséquente ensuite. Si la porte d’entrée est grande ouverte, le cœur maintiendra une fréquence raisonnable et le cerveau se sentira en sécurité, la fatigue sera moindre et la récupération plus rapide et bénéfique, et cela pour le même effort !
La première règle est donc d’apprendre à contrôler sa respiration pour apporter un maximum de bénéfice d’oxygénation à l’ensemble du corps pendant l’effort (Porte d’entrée grande ouverte)
Pour débuter, commencez par mesurer, pendant 1 minute, votre nombre d’inspiration et d’expiration au repos : la mesure peut-être faite pendant 30 secondes puis multipliée par 2, vous connaitrez ainsi votre CRM (Cycle respiratoire par minute). Un bon CRM doit être inférieure à 10, entre 10 et 15 : cycle correct mais qui doit être travaillé, au-dessus de 15 : cycle incorrect voire critique si au-dessus de 20.
Ensuite mesurez en comparant votre temps d’inspiration par rapport à votre temps d’expiration. Arrivez-vous facilement à inspirer sur 5, 6, 7, 8 secondes ? Arrivez-vous à expirer ensuite facilement sur 14, 16, 20, 24 secondes ?
Ces deux mesures permettent de vérifier votre niveau de tolérance respiratoire, nous en reparlerons lorsque je viendrai fin mars 🙂
En attendant, et vous pouvez vous entrainer chaque jour, retenez que le temps d’expiration doit toujours être le double du temps d’inspiration (Inspiration pendant 3 secondes > expiration pendant 6 secondes / Inspiration pendant 4 secondes > expiration pendant 8 secondes)
Bonne pratique !
YV DAVROUX
